pride de nuit paysage

PRIDE DE NUIT 2016

PS : LA FIERTE C’EST PAS SON GENRE !

Après le succès de la toute première Pride de Nuit l’an dernier, on remet ça !

Face à toutes les violences, de Stonewall à Orlando, en passant par l’épidémie de sida, nous avons su chaque fois nous rassembler, nous relever et défendre nos vies et nos droits.

Déjà, lors de la première Pride de Nuit à Paris nous refusions l’instrumentalisation de nos luttes à des fins nationalistes, racistes et islamophobes. Aujourd’hui il est plus que jamais nécessaire de réaffirmer et de construire des solidarités entre touTEs ceLLEux dont les vies compteraient moins.

A un an de l’élection présidentielle en France, nous ne laisserons pas au seul gouvernement le soin de faire son propre #bilan, ni de réécrire l’histoire…

Pour le Parti Socialiste, la messe est dite : son attitude lors du tout récent refus de dépathologiser et déjudiciariser réellement l’accès aux changements d’état civil pour les personnes trans, l’a encore démontré.

L’ouverture du mariage entre personnes de même sexe devait être le point de départ d’une politique de remise en cause des mécanismes institutionnels qui produisent de l’inégalité. Elle n’en a été qu’un aménagement très partiel. La loi demeure inachevée et discriminatoire : par exemple, les ressortissantEs de onze nationalités sont excluEs du dispositif et ne peuvent toujours pas épouser leurs compagnEons, ou encore les couples de lesbiennes sont forcés de se marier et d’adopter leurs propres enfants pour leur garantir une véritable protection juridique. Pire, au prétexte d’un arbitrage raisonnable, l’homophobie a été légitimée et installée en simple divergence d’opinion, quant elle aurait dû faire l’objet d’une condamnation ferme, unanime et immédiate. De délit, l’homophobie est devenue expression d’une opinion.

Ce choix de composer avec les forces réactionnaires au prétexte de les apaiser est une constante de ce quinquennat. Le Parti Socialiste a d’emblée livré les rapports de force politiques et les luttes sociales aux pressions des conservateurs/trices. Aujourd’hui, il fait pire en réprimant ces luttes, sans lesquelles aucun changement réel n’est possible.

Que le Parti socialiste ne compte pas sur nous pour lui servir de caution progressiste, ni jouer les figurantEs de leur plan de communication !

Nous ne soutiendrons pas une politique qui vise :

  • à s’accommoder des discriminations institutionnelles qui perdurent, qu’elles soient LGBTI-phobes, sexistes ou racistes,
  • à démanteler le système de santé au profit d’intérêts privés,
  • à réprimer les migrantEs,
  • à fragiliser davantage les plus vulnérables,
  • à instaurer un état d’urgence permanent,
  • à criminaliser les luttes sociales,
  • à instaurer une dérive antidémocratique, autoritaire et sécuritaire,
  • à généraliser la précarité.

Nous voulons :

  • de véritables politiques de lutte contre les LGBTI-phobies et le sexisme,
  • l’accès libre et gratuit au changement d’état civil fondé sur la seule autodétermination,
  • l’arrêt des mutilations génitales et des traitements non consentis sur les personnes intersexes et/ou trans,
  • l’ouverture du droit à la PMA à toutes et tous,
  • la réforme de l’établissement de la filiation et son inscription sur la base de l’engagement,
  • une politique de santé publique respectueuse de critères humains et sanitaires et non économiques,
  • des moyens concrets et d’ampleur contre l’épidémie de sida,
  • l’arrêt des politiques discriminatoires, stigmatisantes et répressives contre les personnes racisées, les migrantEs, les travailleurSEs du sexe et les classes populaires,
  • la fin des politiques austéritaires et de précarisation.

Pride de Nuit 2016 : mardi 28 juin à 18h30, départ place Fontaine des Innocents (Paris 1er) (métro Châtelet, les Halles)

Avec le soutien de :

Act Up-Paris, le Collectif 8 Mars Pour TouTEs, Acceptess-T, OUTrans, Femmes en Luttes 93, le STRASS (Syndicat du TRAvail Sexuel) (Paris, Lyon et Reims), Oui oui oui, le Collectif des Femmes de Strasbourg St Denis, Les Amis du Patchwork des Noms, HomoSFèRe, Commune Vision (Rennes), G.A.R.ç.E.S (Groupe d’Action et de Réflexion Contre l’Environnement Sexiste, Sciences Po), ARF (Action Radicale Féministe, ENS Ulm), La Clique (collectif féministe & djendeur de l’EHESS), les Soeurs de la Perpétuelles indulgences – couvent dePanam, le Réseau pour une gauche décoloniale, MIF – Musulmans Inclusifs de France, la PlayNight Paris, Fuk The Name, TRANS INTER action, Aides (IDF Nord-Ouest), la Cinquième Parallèle (club LGBTQ+, Ecole Normale Sup. Cachan). (Toujours ouvert)