Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à l’Existrans. Au centre des revendications cette année: la simplification des procédures de changement d’état civil.
La 14e édition de la Marche du collectif Existrans a rassemblé plus de 1500 participants samedi dans les rues de Paris, selon les organisateurs de l’événement. En dépit d’un temps plutôt morose, les manifestants s’étaient donné rendez-vous au métro Barbès, avant de s’engager sur le boulevard Magenta, menés par Floryan qui a donné de la voix pour conduire sa troupe jusqu’à l’Hôtel de ville. Le cortège a attiré l’attention des passants, sans susciter de réactions hostiles.
«Un calvaire»
Act Up, le Centre LGBT, Homoboulot, Outrans, les Verts ou encore HES participaient à la Marche, dont le mot d’ordre cette année était «L’identité de genre nous appartient, notre liberté de choix ne se négocie pas», alors que les procédures de changement d’état civil nécessitent des expertises médicales et psychiatriques coûteuses, vécues comme des humiliations.
«Les gens ne réalisent pas ce que c’est d’avoir des papiers contraires à son apparence, d’être appelés Monsieur dans une salle d’attente d’hôpital: faire n’importe quelle démarche administrative devient un calvaire», a déclaré l’une des responsables de la marche, Sophie Lichten. «J’ai lancé une procédure judiciaire cet été pour changer d’identité. Selon mon avocat, à qui je donne 150 euros par mois, il faut attendre un an. C’est un vrai scandale!», a témoigné Camille Rossarde, adhérente de l’association Outrans.
La marche en photos sur TETU