L’Assemblée Générale d’HomoSFèRe s’est tenue le 14 décembre 2010. La nouvelle équipe a été constituée. Le Conseil d’Administration est désormais composé de 8 personnes avec 4 femmes et 4 hommes, la parité est assurée !

 

Ont été élus à l’unanimité : Catherine Blairon, Franck Esnault, Sylvie Fondacci, Jean-Marc Garandeau, Valérie Massey, Isabelle Morison, Philippe Perault, David Simoes.

 

Ensuite, le Conseil d’Administration s’est réuni pour élire les membres du Bureau :

Sylvie Fondacci a été élue présidente à l’unanimité.

David Simoes a été élu trésorier à l’unanimité.

 

 

Retrouvez ci-dessous les témoignages de certains quant à leur engagement dans HomoSFèRe :

 

Sylvie Fondacci, présidente d’HomoSFèRe :

Sylvie Fondacci« La création d’une association LGBT chez SFR me tenait à coeur depuis longtemps. Depuis plus de 10 ans que je travaille dans le Groupe, j’ai trop souvent été le témoin en interne de situations où des LGBT cachent leur vie à leurs collègues et à leurs managers. Je suis une lesbienne visible et assumée depuis plusieurs années maintenant mais je sais trop bien ce que c’est que de se taire sur sa vie par peur des réactions et du regard des autres …

Depuis la création d’HomoSFèRe en octobre 2009 que j’ai co-fondée, je me suis beaucoup investie en tant que co-présidente de l’association. J’ai été fière de voir HomoSFèRe mener des actions de visibilité pour le 17 mai et le 1er décembre, participer à la Pride de Nantes, à la Marche des Fiertés, à Existrans, …

Et c’est un vrai bonheur lorsque certains reconnaissent toute l’utilité d’HomoSFèRe même si je préférerais qu’un jour chez SFR, il n’y ait plus besoin d’association LGBT, sauf pour faire la fête ! Le jour où SFR s’engagera officiellement contre l’homophobie et reconnaîtra HomoSFèRe ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui, alors oui, nous aurons fait un grand pas.

En tant que présidente, je continuerai avec passion et engagement à mener les actions nécessaires en interne chez SFR et en externe pour que les lesbiennes, les gays, les bi, les transsexuels et les transgenres chez SFR vivent sans crainte de discriminations.»

 

David Simoes, trésorier d’HomoSFèRe :

David Simoes« La création d’une association LGBT chez SFR m’a fait plaisir. Je me suis dit enfin, je ne suis pas seul. Ce que je supposais déjà mais sans vraiment le voir. Je suis chez SFR depuis plus de 2 ans, mais je suis un ancien de Neuf Cegetel. Je ne cache pas mon homosexualité au travail comme dans la vie privée.

HomoSFèRe m’a donné envie de me lancer dans le combat contre les discriminations envers les LBGT au sein de l’entreprise, car je n’ai pas envie que les gens ne soient pas eux-mêmes à cause ou par peur du jugement et du regard des autres. Chez SFR, beaucoup de personnes vous diront que tout va bien. Mais on est bien loin de cette vérité, et je m’en suis aperçu au côté d’HomoSFèRe durant cette année 2010. Chez HomoSFère, je suis au bureau en tant que trésorier, et j’ai la lourde charge de gérer et de prioriser les dépenses concernant les différentes actions de l’association. Alors j’ai décidé cette année de continuer pour que les choses bougent chez SFR. »

 

Catherine Blairon :

Catherine Blairon« Hétéro, mariée et mère de 3 enfants, j’ai adhéré à l’association HomoSFèRe en juillet 2010 par solidarité avec ma soeur lesbienne. Ma motivation à ce moment-là était que notre action pour promouvoir la diversité chez SFR contribue à faire reculer l’homophobie tout court. Malheureusement, après l’homophobie en famille, j’ai pu prendre conscience de la réalité de l’homo- (et trans-)phobie chez SFR au fur et à mesure des actions menées par HomoSFèRe, dont j’ai rejoint le CA en septembre. Cela a renforcé ma conviction que l’action d’HomoSFèRe est indispensable, c’est pourquoi j’ai souhaité poursuivre mon engagement au CA d’HomoSFèRe pour une année supplémentaire. »

 

Isabelle Morison :

Isabelle Morison« Je suis adhérente de l’association presque depuis sa création et actuellement membre du CA. Pourtant, lorsque j’ai entendu parler de l’association pour la première fois, je n’étais pas totalement convaincue de son utilité. En effet, ayant la chance d’être née dans une famille faisant preuve d’une certaine ouverture d’esprit, je n’ai pas rencontré de difficultés majeures lorsque à l’adolescence j’ai annoncé mon homosexualité ; pas plus qu’au lycée où le couple de filles que nous formions avec ma petite amie se fondait dans le paysage des couples de jeunes gens hétéros. Et dans ma vie, je n’ai que très rarement été personnellement confrontée à des attitudes homophobes.

Alors pour moi, une association qui se bat pour la défense et la visibilité des homos, bi, et trans, je n’en voyais pas très bien l’intérêt. Mais ne nous voilons pas la face ; est-ce que je raconte au bureau de manière aussi naturelle que mon collègue d’en face mon week-end avec ma femme ? Non !

Et tous ces collaborateurs et collaboratrices SFR homos à qui j’ai parlé d’HomoSFèRe et qui avaient bien envie d’adhérer mais craignaient de se voir « démasqués » s’ils assistaient aux manifestations de convivialités organisées par l’Association, et craignaient que cela leur porte préjudice dans leur quotidien ou dans la progression de leur carrière chez SFR ? Est-ce normal ? Non !

Et ce témoignage d’un collaborateur gay de province qui nous remerciait de la création de l’association, car si aujourd’hui il n’a aucun problème avec son manager, il craint le jour où un de ses collègues ayant eu des propos homophobes pourrait devenir son nouveau manager …

Tous ces exemples et bien d’autres situations rencontrées lors des actions menées par HomoSFèRe au cours de l’année qui vient de s’écouler m’ont fait prendre la mesure de tout le chemin qui reste à parcourir avant qu’être homo, bi ou trans chez SFR soit juste … banal ; et ils continuent de me convaincre un peu plus chaque jour de son utilité au sein de l’entreprise. »

 

Philippe Perault :

Philippe PERAULT« J’ai adhéré à HomoSFèRe en juin 2010 après avoir participé à la Pride de Nantes en compagnie d’HomoSFèRe et du Collectif Homoboulot. J’avoue avoir été transporté d’une grande émotion en portant la banderole d’HomoSFèRe lors de cette marche qui était pour moi le prolongement de mon action avec la distribution de flyers lors de la journée mondiale contre l’homophobie sur le site SFR de Nantes-St Herblain le 17 mai dernier. Et récemment, HomoSFèRe m’a proposé de tenir un stand pour permettre à Sida Info Services d’entrer dans nos locaux nantais à l’occasion de la journée mondiale contre le Sida. Là aussi, ce fut une grande fierté de se revendiquer Gay, salarié SFR, et de sensibiliser mes collègues à ce fléau. Donc j’aimerais me donner la possibilité d’être plus utile à HomoSFèRe et tenter de vous (de nous) représenter sur le site de Nantes-St Herblain. »